I'm bad dog, WOUF !

Histoire : Le passé... n'est-ce pas quelque chose d'étrange ? Tel un rêve que l'on ne peut frôler que du bout des doigts sans jamais parvenir à s'y accrocher. Emplit de bons souvenirs et de remords, de souffrances et de paix.

C'est surprenant à quel point la vie est étrange, emplie de mystères, de pourquoi ? . Pourquoi lui ? Pourquoi ça m'arrive à moi ? Pourquoi... Pourquoi... Sans jamais avoir de réponse. Parfois, les choses s'arrangent, reviennent à la normal, mais pour d'autres... C'est une descente en enfer.

Il faut croire que certaines personnes sont nées pour subir la haine du destin, ou qui - dans des vies intérieurs - possèdent un karma de merde. Ce sont ces personnes qui finissent affublé de certains surnoms tels que Psychopathes, Fous, Connards... Des personnes qui, à la naissance, n'ont jamais rien demandées.

Et toi là-dedans ?

Tu en fais partie...

Ta vie aurait été bien différente si une seule personne n'avait pas quittée ta vie, restant à tes côtés pour t'empêcher de perdre les pédales. Face à une sœur jumelle parfaite, comment rendre fier tes parents qui ne cessaient de vous comparer ? Te demandant sans cesse de lui ressembler, à elle. Sauf ton seul ami.

Karlo, un garçon asthmatique, court sur patte doublé d'un binoclard. Un garçon rejeté par tous, comme toi, mais pas tout à fait. Vous étiez, et serez toujours, le reflet l'un de l'autre. Lui, la lumière, un cœur sur patte et toi, les ténèbres, le bagarreur... Le sociopathe. L'on dit que les opposés s’attirent, vous en étiez l'exemple parfait. Toujours ensembles, vous ne vous quittiez plus.

L'été, tes parents ne te gardaient jamais à la maison, t'envoyant dans des camps d'été ou de survie en plein air. Toujours, Karlo te suivait, tel ta pâle ombre. Tu ne le lui demandais jamais, il le faisait simplement, pour ne pas t'abandonner et ce malgré qu'il n'avait pas la santé pour. Comme l'on vous ignorait, toi difficilement au nombre de conneries que tu faisais, lorsqu'il faisait une crise tu restais à ses côtés, l'aidant à ce calmer.

Tu te souviendras toujours de l'année où vous vous étiez perdu, à 10 ans, dans la forêt. Deux jours, pendant le camp de survie. Ton cinquième camp... Tu ne t'étais jamais sentit aussi libre, aussi en paix avec toi même. Un sentiment qui s'éteignit lorsque vous retrouvâtes le camp. Tes parents ne le sûr jamais et ce fut comme si jamais tu aurais pu mourir. De toute façon, jamais tes parents ne te portaient attention. Ils t'inscrivaient dans des activités pour faire en sorte que tu t'épuises, te défoule. Comme les courts de Karaté pendant l'année, les camps d'étés... en été. Après, l'on s'étonne de ce que tu es devenu ?

Quoi qu'il en fut, ta vie pris un tournant drastique lors de ton arrivé au secondaire, ou lycée comme disent certains. Déjà qu'au primaire vous aviez de la difficulté, là ce fut l'enfer. Tu enchaînais les bagarres, les retenues sans parler des passages dans le bureau du proviseur. Or, tu ne te battais pas seulement pour toi, mais aussi pour ton ami qui, lui, ne savait pas se défendre.

Comme il fallait s'y attendre, tu finis par te faire renvoyer de l'établissement. Si seulement... si seulement tu n'avais pas fait le con, peut-être que tu aurais pu le sauver ! Ce jour-là, Karlo t'offrit quelque chose qui ne te quitte plus depuis quatre ans. Une clef au bout d'une corde. Il l'appelait sa clef de l'espoir, disant qu'elle ouvrirait une porte où il n'y aurait que du bonheur.

Le lendemain, il ne pourrait plus jamais connaître le bonheur.

L'appel était tombé comme la lame d'une guillotine, mais pas pour te trancher la tête. Non, pour couper ton cœur en deux. Tu avais dû te rendre à l'hôpital seul, tes parents refusant de t'y conduire en guise de punition. Jamais tu n'oublieras le tuyau dans sa gorge, le faisant respirer car il ne pouvait pas. L'étrange objet autour de son cou, la radiographie accrochée sur un tableau lumineux, présentant une fracture. Idem pour son crâne. Les fils qui partaient de diverses machines jusqu'à son cœur. Le bip régulier et faible du cardiogramme.

Et tes larmes face à ton ami dans le coma.

Après ce jour, tu ne fus plus jamais le même.

Ta descente en enfer commença avec ton décrochage, commençant à faire de plus en plus de mauvais coups, fréquentant des personnes que tu n'aurais pas dû connaître. Tu commenças à faire certaines choses en échange d'argent, puisque tes parents refusaient de t'en donner. À 14 ans, un ami tatoueur accepta de t'en faire deux. Le nom de ton ami sur le cœur, sur l'épaule gauche une croix car Karlo était catholique et qu'ainsi il serait toujours avec toi.

C'est cette nouvelle vie qui causa ta perte. Mais peut-on réellement dire qu'elle la causa ? Ne l'aurais-tu pas chercher inconsciemment ? Vivant presque dans la rue, ne rentrant que pour manger et dormir, et presque rarement chez tes parents, tu savais très bien qu'une rumeur circulait à propos d'une certaine lettre... d'un moyen de ce débarrasser de ceux que tu ne voulais plus dans ta vie. Sauf que ce n'est pas toi qui la reçu, mais ta famille qui n'hésita pas à rentrer ton nom.  

Ainsi te retrouvas-tu dans cet autobus, blasé et ennuyé par tes vieux. Tu ne réagis même pas lorsque le gamin fut écrasé sur la route. La mort, vous alliez la côtoyer. Perdre votre sang froid était la pire chose à faire. Il fallait garder la tête froide et réfléchir, rester solidaire. Chose que tu ne savais pas faire.